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The Capture of the 'Nuestra Señora de Cavadonga' by HMS 'Centurion', de Samuel Scott, autour de 1743, conservé au National Maritime Museum de Greenwish. Cela représente la capture du galion de Manille par George Anson.

Un voyage au bilan mitigé

 

Points positifs

 

   D'un côté, la mission de George Anson dans le Pacifique, où il devait combattre les Espagnols, est un véritable succès militaire. Il détruit la ville de Paita au Pérou mais surtout, il capture le galion espagnol de Manille rempli de richesses des colonies. Il a donc pleinement rempli sa mission en entravant le commerce espagnol.

 

   D'un autre côté, il devient une légende. Après son retour à Portsmouth en 1744, il défile dans les rues de Londres avec son équipage et des chars remplis de trésors de guerre, témoins de sa victoire sur le galion. Mais ce n'est pas tout. Avant d'entrer à Portsmouth, il réussit à passer au travers d'une escadre française, sans se faire repérer, grâce au brouillard. Cela donne encore un peu plus de gloire à l'Amiral Anson.

 

   Cependant, il ne faut pas oublier qu'il rapporte aussi de nombreux renseignements cartographiques et géographiques, précieux pour la marine.

Points négatifs

 

   Même si l'expédition est une réussite d'un point de vue militaire, cela est largement entâché par les pertes humaines et matérielles de la flotte d'Anson.

 

   Parti avec 1930 hommes (auxquels il faut ajouter ceux des deux navires de transport qui accompagnaient), il revient quatre ans plus tard avec moins de 200 hommes. On pourrait croire qu'ils sont morts à cause des batailles, des intempéries ou des naufrages. Mais ce n'est pas le cas. Pratiquement tous ont succombé aux maladies et surtout au scorbut.

 

   A côté de cela, la flotte de départ était composée de six navires de guerre et de deux navires de transport. Seul le bâteau-amiral, le Centurion, revoit la Grande-Bretagne. Les autres ont été perdus au passage du cap Horn, zone connue pour ses tempêtes violentes, ou lors d'autres intempéries dans le Pacifique.

 

   Finalement, il faut noter que certains problèmes sont apparus après le retour à Londres en 1744 à propos du partage du butin du galion de Manille.

 

 

Les citrons et les agrumes sont de très bons remèdes contre le scorbut.

Le scorbut



   Depuis les grandes découvertes, les marins font de longs voyages en mer durant plusieurs semaines ou mois sans aucun ravitaillement. Le scorbut apparait sur les navires au bout de deux mois et demi. Les symptômes sont douloureux : les membres gonflent, les dents tombent et les gencives pourrissent, des ulcères apparaissent sur le corps et la douleur fait perdre la tête. Il fait dans la marine anglaise plus de deux millions de morts entre le 16e et le 19e siècle. Finalement, les marins meurent plus souvent du scorbut que lors de batailles. Cette maladie est due à un manque de vitamine C que l'on trouve dans des fruits et des légumes frais, impossibles à conserver vu la durée des traversées. De ce fait, les matelots ont des carences alimentaires sévères.

 

   Pendant longtemps, on cherche un remède. Celui qui se révèle le plus efficace est le citron. On découvre ses propriétés anti-scorbutiques dès le 16e siècle mais sans l'inclure dans l'alimentation des marins. Il faut attendre la moitié du 18e pour qu'il soit accepté comme cure grâce, entre autres, aux travaux de James Lind (un médecin anglais). Mais les problèmes de conservation sont toujours présents et ce n'est qu'au 19e siècle que l'on comprend comme conserver les vitamines C du citron : on conserve les fruits dans du rhum.

© 2014 by Audrey Paternoster. Proudly created with Wix.com

 

Dernière mise à jour: le 6 mai 2014

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